Aujourd’hui je suis allé visiter Romain April de la Ferme Les Récoltes du Domaine. La première chose qui me frappe, avant même de voir Romain, c’est le panorama verdoyant qui s’étend d’est en ouest. Il vient m’accueillir avec son sourire habituel et on part faire un tour du dit domaine dans son camion. Il me montre d’abord sa plantation de sapin de Noël. Un arbre prendra dix ans avant d’être prêt à venir égayer le temps des fêtes dans les maisons québécoises. Ça prend de la patience et une vision à long terme. Ici on est loin de l’instantané, du tout, tout de suite et maintenant.
On contourne ensuite un sous-bois où Romain allait cueillir des noisettes lorsqu’il était jeune puis on arrive ensuite aux jeunes noisetiers, planté en rang, les prémices d’un nouveau secteur d’activité dans le Bas-Saint-Laurent grâce à une collaboration entre Bioptère et des agriculteurs de la région. Romain n’a pas eu peur de s’impliquer et de s’ouvrir à de la nouveauté.
Le camion se dirige ensuite vers les plans de camerises qui sont déjà gorgés de fruits. Les amateurs pourront venir faire de l’auto-ceuillette dès la fin juin. On voit les oiseaux mouches qui se promènent, c’est entre autres grâce à eux que les fleurs ont pu être pollinisée. Romain me lâche à la blague : « À voir le nombre de fruits, ils ont bien travaillé! »
Ce n’est pas tout, je suis venu pour donner un coup de main. J’aide donc Romain à faire du désherbage dans une allée de plan de framboises. On enlève le chiendent comme il dit. On discute et Romain me partage quelques anecdotes. J’apprends entre autres qu’il adore les chevaux et je suis heureuse qu’il me confirme que le programme de mentorat du Germoir, parcours d’incubation est une réussite pour lui.
Après un peu moins d’une heure de sarclage, je commence à avoir mal au dos et mes allergies me font souffrir, lui, il fait ça pour relaxer. Je savais déjà que c’était exigent physiquement d’être agriculteur mais j’apprends aujourd’hui que ça prend aussi de la vision, de l’implication, de la patience, de la constance et un désir et l’audace de continuer d’apprendre. Chapeau Romain!