Floricultrice, un métier de précision

Hier, j’ai fait une escale chez Les Luciennes, ferme florale, à Saint-André-de-Kamouraska. C’est avec une vue sur les cabourons que j’ai eu la chance de m’entretenir avec Valérie Dancause, la propriétaire.

Se lancer dans la production de fleurs coupées, c’est bien plus que récolter des fleurs. Mais connaissez-vous réellement toutes les étapes derrière la production d’un bouquet?

Voici à quoi ressemble son calendrier annuel, évidemment, plusieurs activités se chevauchent. Il faut aussi savoir que l’agenda d’une floricultrice s’orchestre aussi en fonction des grandes fêtes comme la Saint-Valentin, Pâques, la fête des mères et Noël.

L’atelier, crédit photo Audrey Mainguy

Durant la saison froide : planification, formation et réseautage

La planification des cultures :

  • En compagnie d’une agronome, elle planifie les cultures à partir d’un fichier Excel très détaillé. On y trouve un calendrier avec le nombre de tiges qu’elle souhaite récolter, lesquelles sont classées par catégorie de fleurs. Ce plan prévoit une rotation des cultures et des périodes de fertilisation.

Le marketing et la mise en marché

  • C’est aussi à l’hiver qu’elle réfléchit à la stratégie marketing de l’entreprise : quelles formules d’abonnement seront offertes, comment rejoindra-t-elle les clients, quels seront les points de vente. Elle met aussi à jour le site internet et ses autres plateformes. Elle prend aussi contact avec les futurs mariés afin de bien planifier les fleurs pour les mariages.
  • La production de fleurs séchées se poursuit jusqu’en avril ou à l’écoulement des stocks

La formation et le réseautage

  • L’hiver c’est aussi le moment de se former et développer des liens avec d’autres fermes florales. D’ailleurs, le marché de fleurs coupées locales est en plein essor : on compte maintenant une Association des productrices de fleurs coupées du Québec

Au printemps : démarrage des semis et travaux au champ

  • De février à juin, selon la variété de fleurs, Valérie démarre ses semis.
  • En avril-mai, lorsque la belle saison arrive, il est impératif de préparer les planches de cultures : désherbage, plantation, installation de l’irrigation, gestion des imprévus, etc.
  • La transplantation au jardin s’effectue dès le début mai jusqu’au début juillet pour les successions plus tardives. Les trois moments phares pour la transplantation sont la 1re semaine de mai, la 3e semaine de mai et la 1re semaine de juin.
  • Vers la fête des mères, c’est la récolte des 1res tulipes
  • En juin, c’est l’acclimatation des semis, les transplants au jardin, l’entretien et le désherbage. Il faut aussi vider les planches de tulipes et installer l’irrigation goutte à goutte. Certaines fleurs demandent aussi du tuteurage et des couvertures isolantes ou des filets à insectes.

L’été : la saison des marchés et des mariages

  • L’été les champs sont magnifiques, mais il y a peu de temps pour la contemplation. Il faut cueillir, conditionner, réfrigérer, sécher, tuteurer les fleurs et s’assurer de leur entretien quotidien.
  • Les journées sont aussi occupées à préparer les bouquets pour les mariages, les marchés publics et les abonnements.
  • Lorsqu’une culture se termine, on vide la planche et on sème un engrais vert (lorsque possible!).

L’automne : pas de répit!

  • Au moment où la fatigue physique se fait sentir, il n’est pas question d’arrêter. Il faut récolter les fleurs tardives, continuer le séchage des fleurs et fermer les jardins.
  • C’est aussi la saison des bulbes : les dahlias et glaïeuls sont sortis de terre et entreposés pour l’hiver lorsqu’ils sont sains. Les bulbes de tulipes sont mis en terre vers la mi-octobre pour la prochaine saison.
  • Novembre et décembre sont rythmés par les nombreux marchés de Noël et les ateliers de création de couronne.

Comme vous constatez, la floriculture ça demande énormément de planification. C’est un métier qui demande des connaissances techniques et qui ne s’apprend pas du jour au lendemain. En plus de son entreprise, Valérie doit concilier la vie de famille avec 3 jeunes enfants. Il n’y a pas de doute, elle aime être occupée!

Si vous avez envie de profiter des fleurs locales, cultivées sans produit chimiques, qui durent longtemps, que ce soit en été ou en hiver, je vous invite à découvrir ses produits.

Psttt : l’abonnement aux bouquets s’offre très bien en cadeau et son calendrier Mariages 2025 commence déjà à se « booker »

À lire également

Le germoir, parcours d'incubation, sur la route

Une journée dans la vie d’un producteur laitier!

Le germoir, parcours d'incubation, sur la route

Maman et productrice

Le germoir, parcours d'incubation, sur la route

Traiter des maux avec des plantes!

Le germoir, parcours d'incubation, sur la route

Sur la route! Direction Saint-Pierre-de-Lamy